Takahahake Fuahea, la fibre environnement de la CCI

Derrière la simplicité apparente des principes de gestion des déchets se cachent de véritables enjeux : protection de l’environnement et maîtrise des coûts. C’est la cause que porte Takahahake Fuahea depuis deux mandatures en tant qu’élu du secteur industrie à la CCI.

« Nous devons définir une politique territoriale ambitieuse des déchets », lance d’emblée Takahahake Fuahea, élu du secteur industrie depuis 2014 à la CCI de Nouvelle-Calédonie. À travers son engagement consulaire, l’homme s’attache à apporter aux entreprises et aux collectivités une information objective sur les aspects techniques de la gestion des déchets qu’il connaît bien. En effet, il en a fait son cœur de métier en fondant PropNord puis Traivaldec, deux entreprises spécialisées dans ce domaine. « Jeune, je n’étais pas porté sur les études et j’entendais les profs nous dire vous finirez éboueurs... Il n’y a pas de honte à l’être, comme le disait mon grand-père, c’est un métier qui ne connaîtra malheureusement jamais la crise ». Cet ancien sapeur-pompier professionnel, originaire de Nouméa, s'installe en province Nord dans les années 1990, en tant que conducteur de travaux pour le groupe Pentecost. « J’ai souvent une pensée pour Philippe Pentecost qui m’a incité à entreprendre », confie-t-il.

Mutualisation

« J’ai toujours été engagé pour l'environnement. Je crois que la sensibilisation au tri et au traitement des déchets favorise sa protection », déroule ce père de famille de quatre enfants. En province Nord, différents constats s’imposent à lui : la quantité de déchets dont l’élimination incombe à la collectivité continue de croître et les déchets dangereux doivent être transportés vers Nouméa. Il va donc chercher à mutualiser les dépenses de collecte. En 2012, il sort premier lauréat pour l’innovation et l’environnement aux Trophées des entreprises et profite de cette notoriété pour nouer des partenariats notamment avec EMC.

Rencontres multiples

Avec Traivaldec, il élargit ensuite la collecte aux déchets dangereux. « La réflexion préalable à l’organisation optimale de notre service public est à la fois environnementale et économique, juridique et sociale, technique et financière, explique-t-il. En tant qu’élu j’interviens sur plusieurs plans en rencontrant aussi bien les collectivités que les personnes en tribu, les entreprises et les jeunes ». Toujours en quête de nouvelles solutions, l’homme préconise les systèmes de valorisation pour éviter la mise en décharge, « la pression écologique s’accélère, c’est aujourd’hui qu’il nous faut agir pour préserver demain ».