L’économie régionale dans l’œil de l’institut des hautes études de défense nationale
La Nouvelle-Calédonie a un rôle à jouer dans la défense nationale en région Indo-Pacifique où se cristallisent de nombreux enjeux à l’heure actuelle. Deux sessions de formation de l'IHEDN ont eu lieu sur le territoire afin de mieux les appréhender.
Trois semaines pour comprendre les problématiques économiques et stratégiques de sécurité globale et les enjeux des relations internationales autour de l’axe Indo-Pacifique : c’est ce que proposait, fin novembre, l’Institut des hautes études de Défense nationale (IHEDN). Sa 220e session en région était organisée sous l’égide du Haut-commissariat de la République en Nouvelle-Calédonie, avec le soutien de la Direction générale des Outre-mer (DGOM). L’Institut, sous la tutelle du Premier ministre, propose six sessions annuelles de formation en région, dont une en Outre-mer, permettant d’associer hauts fonctionnaires, élus et décideurs du secteur privé à ces réflexions. Ainsi, 48 futurs auditeurs dont cinq entrepreneurs ont pu assister à une vingtaine de conférences-débats et apporter leur contribution via des travaux en comité.
Un trait d’union entre le monde civil et militaire
Pour Stéphane Yoteau, vice-président de la CCI, et Jean-Baptiste Leroux, entrepreneur, participer à ces rencontres en tant qu’auditeur permet de sortir du prisme microéconomique calédonien pour s’ouvrir aux problématiques géopolitiques régionales actuelles, telles que la sécurité des zones économiques exclusives, les enjeux liés au réchauffement climatique ou encore les questions liées à la sécurité économique et informationnelle (cybersécurité). « Ce type de pédagogie inductive permet de créer des passerelles entre des mondes qui se côtoient habituellement peu », expliquent-ils de concert. En outre, comme l’a indiqué le général Durieux, directeur de l’IHEDN, en préambule de cette formation, l’application de plusieurs disciplines économiques au secteur de la défense et la confrontation d’idées s’avèrent riches d’enseignement. Avec pour finalité, une meilleure gestion des ressources globales allouées à la défense.
Perpétuer l’esprit de défense
Chaque année, à travers tout le territoire français, plus de 10 000 personnes sont sensibilisées aux enjeux macroéconomiques de la pensée stratégique de défense. Si les sessions nationales s’orientent plutôt sur la formation des décideurs militaires et hauts responsables civils, les sessions régionales proposent, quant à elles, des cycles spécialisés. Objectif : véhiculer et cultiver un esprit de défense dans différents champs d’activité. À l’issue de cette session calédonienne, 75 personnes se sont vu décerner le titre d’auditeur (48 auditeurs en région et 27 auditeurs cycle jeunes). La liste est consultable au Journal officiel.